| La Commanderie hospitalière
et le quartier fortifié de La Sauvetat
Dans beaucoup de villages auvergnat, il existe
des quartiers appelés "Les Forts" qui témoignent d'anciennes
constructions défensives. Souvent distincts des châteaux seigneuriaux,
mais pas toujours, ces aménagements datent des derniers siècles
du Moyen Âge et répondent à l'insécurité
consécutive à la guerre de cent ans et à la multiplication
à cette époque des bandes de routiers.
La Sauvetat, fondation (village neuf) du 13ème siècle, dont les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem devinrent les principaux seigneurs jusqu'à la Révolution française, disposait d'une fortification construite autour de la Commanderie hospitalière. D'importants vestiges de ce bel exemple d'architecture militaire, destinée à la protection des habitants, est encore visible aujourd'hui. On dit que le caractère religieux de ce quartier conférait l'immunité à celui qui avait la chance d'y pénétrer et qu'il ne pouvait plus y être poursuivi. C'est peut être de là que vient le dicton populaire: "La Sauvetat, sauve-toi". Après le 16ème siècle, le "Fort" perdit sa vocation d'origine et les bâtiments furent utilisés à des fins agricoles, en particulier pour la conservation du vin. Les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem,
ordre religieux créé pour assurer les soins des pèlerins
partant en Terre sainte, devint un ordre militaire pour défendre
le royaume latin de Jérusalem. Après la perte de la ville
sainte, il s'installa à Rhodes, puis à Malte. Les Commanderies
hospitalières étaient des structures territoriales placées
sous la juridiction de l'ordre. Il existait plusieurs commanderies en Auvergne;
celle de La Sauvetat était membre de l'importante Commanderie d'Olloix,
comme Polagnat, situé
sur le territoire de Saint-Sandoux.
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